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LIII. L'ÉCOLE DU MONDE, COMÉDIE EN TROIS ACTES, FAITE PAR MONSIEUR SATYRICUS POUR ÊTRE JOUÉE INCOGNITO.

Si l'on fait attention à l'allusion de la scène I de l'acte III de cette pièce, concernant la réforme de la justice prussienne, il devient évident qu'elle n'a été composée qu'après ce grand événement. Le Roi la fit représenter le 16 et le 18 mars 1748, le 2 juillet, le 5 novembre 1749, et le 25 juin 1750; mais elle n'a été publiée qu'après sa mort, d'abord dans les Œuvres posthumes du roi de Prusse (édit. de Bâle) 1788, t. IV, p. 349-427, et, depuis, dans le Supplément, t. I, p. 367-446. Nous reproduisons ce dernier texte, qui est conforme au premier, à quelques légères variantes près.

LIV. SYLLA, PIÈCE DRAMATIQUE EN TROIS ACTES.

Cette pièce est le texte français en prose de l'opéra de Graun (t. X, p. 200) qui porte le même titre. Cet opéra, traduit en italien par Tagliazucchi, poëte du Roi, fut représenté le 27 mars 1753, jour de naissance de la Reine-mère.

L'Auteur paraît avoir imité, dans plusieurs passages de ce drame, le Britannicus de Racine et le Cinna de Corneille.

L'autographe du Roi qui se trouve entre les mains des héritiers de feu Mme la comtesse d'Itzenplitz n'est qu'une ébauche.

Il existe plusieurs éditions de Sylla. Nous reproduisons celle qui a paru sous le titre suivant : Sylla, pièce dramatique, qui paraîtra à Berlin, sur le théâtre du Roi, le 27 mars, jour de naissance de S. M. la Reine-mère. Avec privilége du Roi. A Berlin, chez Étienne de Bourdeaux, libraire du Roi et de la cour, MDCCLIII, quarante-huit pages in-8. L'éditeur, Jean-Pierre Tagliazucchi, dit dans son avertissement Au lecteur, p. 4 : « Je me crois obligé d'avertir le lecteur que cet ouvrage est une production, ou plutôt le délassement d'un génie supérieur, qui a su se rendre familier tout ce qu'a de plus solide et de plus profond l'art de la guerre, les spéculations de la bonne philosophie, et les riches agréments des aimables Muses. M'ayant été remis, tel que je le donne au public, en prose française, » etc.