VI. LETTRE D'UN ACADÉMICIEN DE BERLIN A UN ACADÉMICIEN DE PARIS.
Lors de la fameuse querelle littéraire du professeur König avec Maupertuis, Voltaire prit parti contre ce dernier pour son ami König, en écrivant, le 18 septembre 1752, sa Réponse d'un académicien de Berlin à un académicien de Paris.a Frédéric, blessé de la conduite que Voltaire avait tenue dans cette affaire, fit imprimer sa Lettre d'un académicien de Berlin à un académicien de Paris, que Voltaire envoya à madame Denis le 15 octobre 1752. « Voici qui n'a point d'exemple, lui écrit-il, et qui ne sera pas imité; voici qui est unique. Le roi de Prusse, sans avoir lu un mot de la réponse de König, sans écouter, sans consulter personne, vient d'écrire, vient de faire imprimer une brochure contre König, contre moi, contre tous ceux qui ont voulu justifier l'innocence de ce professeur si cruellement condamné. Il traite tous ses partisans d'envieux, de sots, de malhonnêtes gens. La voici, cette brochure singulière, et c'est un roi qui l'a faite! »
Nous imprimons la Lettre d'un académicien de Berlin d'après l'édition originale qui en a paru à Berlin, chez Étienne de Bourdeaux, libraire du Roi et de la cour, 1753, vingt-quatre pages in-8. Il en existe une seconde édition sous le même titre, qui a aussi paru à Berlin, chez Étienne de Bourdeaux, en 1753; mais celle-ci qui n'a que vingt-deux pages in-12, a un autre fleuron de titre que la première. Dans cette seconde édition on a omis, à dessein, à ce qu'il paraît, vers la fin du second alinéa, p. 5, les mots : « dont il disait avoir oublié où il avait vu les originaux. » Voyez ci-dessous, p. 62, ligne 4 et 5.
VII. LETTRES AU PUBLIC.
Voltaire écrivait de Berlin à madame Denis, le 15 mars 1753 : « Voici les deux Lettres au public. Le Roi a écrit et imprimé ces brochures, et tout Berlin dit que c'est pour faire voir qu'il peut très-bien écrire sans mon petit secours, etc. » - Il dit au duc de Richelieu, dans sa lettre de Potsdam, 20 mars 1753 : « Il en paraît aujourd'hui une troisième » (Lettre au public).
Ces trois opuscules parurent séparément, à Berlin, chez Étienne de Bour-
a Œuvres de Voltaire, édit. Beuchot, t. LVI, p. 181-183.