<207> désastreuse de leurs prédécesseurs. Vous en userez à tel usage qu'il vous plaira. Je ne prétends point qu'ils soient conservés comme le feu des vestales; je me flatte même qu'en peu leur nombre se trouvera diminué. Vous penserez alors à moi, et vous me donnerez lieu de répéter l'envoi que je vous fais à présent.

Il me semble entendre le marquisa et Truchsess s'écrier que je ferais bien mieux d'avoir soin du Champagne que de verres vides, clairs, nets et bien rincés. Ils n'ont pas tout à fait tort, j'en conviens; je tâcherai de profiter de l'avis, entre lequel temps je les renvoie aux cruches de Cana, dont l'eau fut changée en vin délicieux. Je leur souhaite de tout mon cœur un semblable miracle pour le salut de leur âme et de leur corps, et à vous, madame, de la santé, de la bonne compagnie, et la continuation de votre aimable enjouement, qui vous rend les délices de la jeunesse.

Je suis avec tous les sentiments d'estime, d'amitié, de considération et de reconnaissance,



Madame,

Votre très-fidèlement affectionné ami.
Federic.

3. DE MADAME DE ROCOULLE.



Sire,

Permettez que je me jette aux pieds de Votre Majesté pour lui témoigner la joie dont je suis pénétrée en voyant monter sur le trône un prince qui va faire la gloire de son royaume et le bonheur de ses


a Le marquis de La Chétardie.