<232> parlez surpasse mes forces. Si le propriétaire voulait permettre qu'on choisît quelques bustes, en ce cas, j'en achèterais quatre que je nommerais; mais s'il veut se défaire de tout son cabinet à la fois, il faut qu'il s'adresse à des personnes plus opulentes que je ne le suis.
Adieu, mon cher comte; ma faiblesse m'empêche de vous en dire davantage. Je me réserve à une autre fois d'être plus prolixe, vous priant de me croire avec une estime parfaite,
Mon cher comte,
Votre très-fidèlement affectionné ami,
Federic.
11. AU MÊME.
Remusberg, 11 mars 1739.
Mon cher comte,
Je suis infiniment reconnaissant de la part que vous prenez à ma santé. Elle a été assez languissante depuis l'attaque violente que j'ai eue à Berlin de crampes d'estomac; je me remets un peu à présent, quoique petit à petit, et si j'en dois croire la Faculté, je regagnerai dans peu mes forces et ma santé.
Voici un détail qui n'est excusable qu'entre amis, et qui est importun et de trop à tout autre qui le lirait. Je renonce à ces bustes et à ce cabinet dont vous m'avez parlé; c'est une marchandise dont le prix ne s'accorde aucunement avec mes finances. On peut être heureux sans les bustes de Socrate et de César; mais on ne peut être content parfaitement lorsqu'on est privé du plaisir de revoir ses amis.
Vous voilà à la Haye, et en passe d'être revêtu d'une dignité nou-