<236> allumer le flambeau de la guerre en Europe. Heureux seront ceux que les Français ne duperont point! Je souhaite non seulement que vos seigneurs et maîtres ouvrent les yeux là-dessus, mais je souhaite encore que tous les grands princes de l'Europe soient également sur leurs gardes. Si l'année vingt-sixa est l'époque où l'Europe est devenue folle, je crains que l'année quarante soit celle où il l'aille la mettre aux Petites-Maisons.
Adieu, mon cher comte; je suis avec bien de l'estime et de l'amitié,
Mon cher comte,
Votre très-fidèlement affectionné ami,
Federic.
15. AU MÊME.
Berlin, 7 janvier 1740.
Mon cher comte,
Je vous suis infiniment obligé des vœux que vous daignez faire en ma faveur à l'occasion du renouvellement d'année. Je vous assure que je suis très-sensible à tout ce qui me vient de votre part, et que tout ce que vous me dites d'obligeant me servira de motif pour accomplir, autant qu'il dépendra de moi, l'idée avantageuse que vous vous faites de ma personne. Si les hommes pouvaient quelque chose sur les destins, si nos faibles vœux pouvaient quelque chose sur les résolutions éternelles et infiniment sages de la Providence, vous seriez le plus heureux des mortels. Vous savez, mon cher comte, la part que je prends à tout ce qui vous regarde, et combien je m'intéresse à votre bonheur.
a Voyez t. I, p. 179.