<257>dice aux devoirs essentiels de leur état, de protéger et d'honorer ceux qui en font profession, et, par là, de les porter à se rendre de plus en plus utiles au public. C'étaient là, monseigneur, si je ne me trompe, mes vues. Mais le respect que je dois à V. A. R., et la crainte de lui déplaire, m'ont arrêté tout court. Les mêmes raisons m'ont empêché de donner communication de ces lettres par écrit à qui que ce soit, quoique j'en aie été fort sollicité, excepté à la Reine seule, qui, après m'en avoir demandé la lecture, a souhaité que je lui en donnasse copie. Que ne dois-je point faire, et quels intérêts ne devais-je point sacrifier pour me conserver l'estime d'un prince qui, oubliant ce qu'il est et ce que je suis, m'a prévenu avec une bonté et une amitié (car j'ose me servir de ce terme) dont je ne perdrai jamais le souvenir!
J'ai l'honneur d'être avec le plus profond respect et le plus parfait dévouement,
Monseigneur
de Votre Altesse Royale
etc.
7. A ROLLIN.
Remusberg, 4 septembre 1738.
Monseigneur
Vous vous êtes attiré si fort ma confiance par l'Histoire ancienne que vous avez écrite, que je suis persuadé de l'excellence de tout ce qui sortira de votre plume. J'attends vos productions nouvelles avec toute l'impatience d'un lecteur affamé de bonne lecture; très-peu capable de leur donner du prix par mes suffrages, je n'ai de capacité que pour en sentir les beautés et pour les admirer.
Je vous remercie, en particulier, du plaisir que me procurent vos soins, et de ce que vous voulez bien m'envoyer vos nouveaux ou-