<420> de V. A. R. par un témoignage vivant, et pour pouvoir m'entretenir d'elle avec lui, n'y ayant aucun plaisir au monde qui puisse égaler pour moi celui que je trouve à m'occuper de l'aimable et digne prince dont l'amitié et la bienveillance envers moi font le suprême bonheur de ma vie, etc.
93. A M. DE SUHM.
Berlin, 2 décembre 1739.
Mon cher Diaphane,
Je vous suis obligé on ne saurait davantage pour les belles recrues que vous me procurez de nouveau. Je voudrais pouvoir vous en témoigner ma reconnaissance. Mais je vous dois tant! Et ceci n'est qu'un des moindres objets sur lesquels roule ma reconnaissance.
Voici donc enfin cette paix tant attendue et tant désirée! Je souhaite, mon cher Diaphane, que vous soyez en tout plus grand prophète que Mahomet, qu'Ésaïe, que Daniel et tous ces vieux Juifs dont les rêves ont fait tant de bruit dans le monde, et ont donné la question à tant d'interprètes et de commentateurs.
L'affaire de B. est rompue à coup sûr; j'en sais trop de circonstances pour qu'il reste la moindre apparence de la renouer, ainsi qu'il ne faut plus y compter.
Remerciez, s'il vous plaît, infiniment le duc de Courlande de ma part de l'attention qu'il a de m'envoyer un étalon. Je voudrais bien lui envoyer quelque chose d'ici; il s'agit seulement de savoir ce qu'il n'a pas, et ce qui pourrait lui faire plaisir.
Ma santé, à laquelle vous vous intéressez, va mieux que par le passé. Je reprends à présent très-bien mes forces et ma vigueur, et