<52> que je n'ai rien à me reprocher. Je n'en serai pourtant pas moins avec beaucoup d'estime,
Monseigneur le général.
Votre parfait ami et serviteur,
Frideric.
P. S. Je ne fais point de différence entre les intérêts du Roi et les miens, et tant que je ne sais pas les raisons du Roi dans ce mariage, de moi-même je n'y puis trouver aucune nécessité. Peut-être que je changerai d'avis quand j'entendrai pourquoi.
8. AU MÊME.
Nauen, 25 avril 1732.
Monseigneur mon très-cher ami,
Je vous envoie une grande pancarte qu'un certain gentilhomme Plötz m'a envoyée. Je ne sais, ma foi, ce que c'est; je vous prie de la présenter et de m'en débarrasser. Je vais demain à Potsdam pour voir l'exercice, et nous le faisons ici comme il faut. Neue Besen kehren gut; il faut bien illustrer mon nouveau caractère,a et faire voir que je suis ein tüchtiger Officier. Que je sois ce que l'on voudra, vous pouvez toujours compter, monsieur, que je serai véritablement de vos amis, et que, quand l'occasion s'en présentera, je me ferai toujours un plaisir bien sensible de vous témoigner ma reconnaissance et la parfaite estime, mon cher général, que j'aurai toute ma vie pour vous. Adieu.
Frederic.
a Frédéric avait été nommé, le 29 février, chef du régiment no 15, avec rang de colonel.