<56> quoi il me dit que mes noces se feront le printemps prochain. Je m'en remets à ma destinée, qui gouvernera le tout comme bon lui semblera.
Pour la nouvelle que vous me marquez de Wreech, elle est authentiquement fausse, et je crois que j'en sais toutes les circonstances; mais il suffit que je vous dise que le tout vient de la médisance d'une certaine femme et d'un certain cavalier, mais le tout est faux. J'espère, mon cher général, d'avoir le plaisir de vous revoir bientôt en personne, et de vous remercier de toutes les attentions que vous me témoignez, vous assurant que je ne serai pas ingrat, étant avec toute l'estime imaginable, etc.
12. DE M. DE GRUMBKOW.
J'ai mené une vie si déréglée depuis quelques jours, que je n'ai pas été en état de répondre sur-le-champ à celle que V. A. R. m'a fait l'honneur de m'écrire du 27, du charmant séjour de Trézène. J'y ai vu le détail de la conversation avec le Roi, et il ne m'a pas plu, puisqu'il semble qu'il y reste toujours quelque levain que je souhaiterais bien voir totalement éteint; et je ne le comprends pas que le Roi puisse trouver mauvais qu'on s'intéresse pour des malheureux, principalement quand ils ne le sont pas par leur faute, et qu'il n'y a rien de criminel dans leurs actions. Aussi suis-je très-impatient de savoir si le Roi a signé l'ordre de relâcher Duhan; sans cela on reviendra à la charge, et je serais très-mortifié qu'on ne secondât pas les bonnes intentions que le duc et la duchesse de Brunswic ont pour lui par égard et tendresse pour V. A. R. Par rapport au reste de la conversation, V. A. R. a répondu très-sensément, et il faut bien que le Roi en