4.23-b

Leipzig, 12 janvier 1761.

J'ai ressenti une vraie douleur à la lecture de votre lettre du 29 de décembre dernier. Je connaissais sans cela toute l'étendue des maux que les conjonctures du temps avaient attirés sur vos terres, et nous sommes tous dans le même cas. J'y suis d'autant plus sensible, que les circonstances ne paraissent point conseiller ni même permettre<24> d'y porter encore quelque remède, vu que tout ce que je pourrais faire actuellement à ce sujet ne serait qu'à pure perte, les affaires étant encore si fort sujettes à l'aventure. Il faudra donc indispensablement attendre jusqu'au rétablissement de la paix, où vous pouvez compter que je ferai pour vous ce que je ferai pour tout autre, selon que l'état de mes affaires le pourra permettre. Sur ce, je prie Dieu qu'il vous ait en sa sainte et digne garde.

Federic.

A la générale douairière de Wreech,
à Berlin.


23-b De la main d'un secrétaire.