41. A M. DE CAMAS.
Mon cher Camas,
Je ne vous ai pu donner que des marques légères de mon souvenir et de mon amitié. Je ne saurais encore faire autre chose pour vous;<191> mais je connais votre cœur, et je sais qu'il est plus sensible à l'estime des honnêtes gens qu'à l'intérêt. Ainsi je vous donne encore une marque de mon estime et de mon amitié, que je vous prie de conserver toute votre vie; ce sont les arrhes que mon cœur vous réserve, et ce que l'équité veut qu'on vous rende. Soyez persuadé, mon cher Camas, que je ne me départirai jamais de ces sentiments, et que si une plus haute fortune peut m'être sensible, c'est pour récompenser votre mérite, et vous donner des marques évidentes des dispositions à votre sujet avec lesquelles je suis
Votre très-fidèle ami,
Federic.