79. AU MÊME.
Mon cher Suhm,
Voici une fois du français, car nous nous sommes écrit jusqu'ici en langue plus barbare que la grecque. Je vous envoie les obligations qu'il vous faut. La somme dont vous me parlez dans votre lettre me viendra fort à propos. En cas que vous soyez sûr de réussir, vous pouvez garder trois mille écus pour vous, que je suis charmé de pouvoir vous offrir. Nos bourses sont à peu près aussi mal garnies les unes que les autres.
Je m'en vais vous estropier en allemand tout ce que vous me marquez en bon français. J'espère que je rencontrerai bien votre pensée. Ne négligez pas, je vous prie, mes petits intérêts, car ils ont encore beaucoup besoin de votre amitié et de vos soins. Répondez-moi par le canal de Michelet.402-a
Adieu; je suis tout de cœur et d'âme
Votre fidèle ami, Federic.
P. S.402-bIch habe auf eine gute Gelegenheit gewartet um an Ihn zu schreiben, und zugleich den Wechsel für den Herzog von Kurland zu schicken. Ich bitte Ihn den Herzog meiner Freundschaft und Erkenntlich<403>keit zu versichern für das Plaisir, so Er mir erwiesen, mich zur Zeit, da er nur Graf war, zu obligiren. Cultivire Er doch diese Freundschaft, und versichere Er Ihn meinerseits, dass ich nichts daran werde fehlen lassen. Ich freue mich, dass man saget, dass Ihn gedachter Herzog liebet; desto mehr hoffe ich, weil Er auch mein guter Freund ist. Er werde machen, dass seine Freundschaft gegen mich nicht auslösche.
Friderich.
402-a Négociant et banquier, à Berlin.
402-b J'ai attendu une occasion favorable pour vous écrire et pour envoyer en même temps l'obligation au duc de Courlande. Je vous prie de témoigner au Duc mon amitié et ma reconnaissance pour le plaisir qu'il m'a fait en m'obligeant dans le temps où il n'était encore que comte. Cultivez son amitié, et assurez-le que je ferai, de mon côté, tout ce qui dépendra de moi pour l'entretenir. Je me réjouis d'apprendre que le Duc a de l'affection pour vous; et comme vous êtes aussi mon bon ami, j'espère que vous ferez en sorte qu'il me conserve toujours son amitié.