<II> p. 62 et 63, et t. XIV, p. 195. Frédéric entra tout naturellement en relation avec madame du Châtelet; il lui adressa, en 1737, l'Épître A la divine Émilie (t. XIV, p. 29), et entretint avec elle une correspondance dont il existe trente lettres, qui se trouvent dans les Œuvres posthumes de Frédéric II. A Berlin, 1788, t. X, p. 159-196, et t. XII, p. 267-312, savoir, dix lettres de Frédéric, et vingt de madame du Châtelet, que nous réimprimons dans leur ordre naturel.
II. CORRESPONDANCE DE FRÉDÉRIC AVEC M. JORDAN. (Mai 1738 — avril 1745.)
Frédéric ayant écrit lui-même l'Éloge de M. Jordana (voyez t. VII, p. 3-10), nous n'avons pas besoin d'entrer dans de plus amples détails à son égard. La correspondance du Roi avec lui a été publiée dans les Œuvres posthumes. A Berlin, 1788; mais l'arrangement en est très-incommode : les lettres en vers et prose de Frédéric se trouvent dans le t. VI, p. 221-328; les lettres en prose, t. VIII, p. 139 à 220; et les réponses de Jordan, t. XII, p. 93-266. Nous faisons de ces trois séries un seul tout, c'est-à-dire que nous mêlons les lettres en vers et prose aux lettres toutes en prose, en faisant suivre immédiatement les réponses de Jordan. Nous avons éliminé l'Épître à Jordan (t. VI, p. 321), qui est purement poétique, et se trouve dans notre t. XIV, p. 55, et trois pièces appartenant aux Mélanges littéraires, t. XV, savoir : 1o la Liste des nouveaux livres, 2o la Prophétie, 3o l'Élégie de la ville de Berlin, adressée au baron de Pöllnitz (Œuvres posthumes, t. VIII, p. 157, 212 et 214). Le fragment imprimé dans les Œuvres posthumes, t. VI, p. 328 et 329, fait partie de la Description poétique d'un voyage à Strasbourg, qui appartient aux Poésies éparses, et a été reproduite en entier dans notre quatorzième volume. Les vers imprimés t. XII, p. 93, forment, dans notre édition, l'appendice de la lettre no 72. Le Supplément, t. III, p. 5, donne la lettre de Frédéric à Jordan, du 4 août 1743, tirée des Œuvres du Philosophe de Sans-
a Frédéric dit dans son Éloge de Jordan : « Monseigneur le Prince royal l'appela à son service au mois de septembre 1736; » et dans sa lettre à Suhm, du 15 août 1736 : « Gresset vient chez moi, et avec lui l'abbé Jordan, etc. » Ce fut dans cette visite que Frédéric, qui voulait lire la Morale de Wolff en français, chargea M. Jordan d'en faire la traduction. Celui-ci se mit tout de suite à l'œuvre. Voyez t. XVI, p. 303 et 304, et la lettre de Frédéric à Voltaire, du 8 février 1737.