49. A M. JORDAN.
Pogarell, 8 avril 1741.
Mon cher Jordan, nous allons nous battre demain. Tu connais le sort des armes; la vie des rois n'est pas plus respectée que celle des par<108>ticuliers. Je ne sais ce que je deviendrai. Si ma destinée est finie, souviens-toi d'un ami qui t'aime toujours tendrement; si le ciel prolonge mes jours, je t'écrirai dès demain, et tu apprendras notre victoire. Adieu, cher ami; je t'aimerai jusqu'à la mort.