7. AU MÊME.
Potsdam, 19 novembre 1755.
J'ai reçu votre lettre du 16 de ce mois. J'aime bien mieux vous voir en guerre avec de jeunes filles, et celles-ci en droit de vous quereller, que d'apprendre la continuation de votre maladie. Je voudrais<379> pouvoir guérir votre poitrine aussi aisément que je puis vous délivrer des poursuites de votre antagoniste. J'espère qu'elle ne s'avisera plus de vous incommoder, car, quoique j'aie ordonné au commandant de Spandow de la faire relâcher, c'est pourtant sous la commination très-sérieuse de ne jamais se vanter d'avoir eu commerce avec vous, bien moins de vous demander la moindre chose ou d'entrer dans votre maison sous quelque prétexte que ce soit, sous peine d'être enfermée de nouveau pour le reste de ses jours. Je suis persuadé que ces mesures vous délivreront pour toujours des poursuites de cette créature. Sur ce, je prie Dieu qu'il vous ait en sa sainte garde.
Federic.