<180> une transpiration abondante. Il faut boire beaucoup de thé, se tenir chaudement; avec cela, le temps guérit sans médecine. Voilà, ma bonne maman, une bordée de médecine que je vous lâche. Je souhaite que ni vous ni personne de mes amis n'en ayez besoin, car il est toujours fâcheux de souffrir. Conservez-vous, ma bonne maman, pour la consolation de vos amis, à la tête desquels je me flatte d'être compté. Adieu; je vous embrasse.
Federic.
27. DE MADAME DE CAMAS.
Le 1er novembre, à sept heures du soir.
Sire,
Votre Majesté est certainement plus habile médecin que le bon Lesser, quoique dans sa recette il n'y ait pas un mot de grec ni de latin; mais sa lettre a causé une satisfaction infinie à la Reine, dans les yeux de laquelle j'ai vu pour la première fois un peu de vivacité. L'ébullition est des plus fortes; j'y soupçonne même du pourpre, quoique le médecin veuille adoucir le terme. Il suit absolument les idées de V. M., ne donne point de médecine, et fait prendre beaucoup de thé à la Reine, en la faisant tenir au lit dans une transpiration égale. Je l'ai prié de mettre ses idées sur le papier ci-joint. Je ne connais point les termes de l'art, et je ne me fie pas à mes lumières. L'inquiétude où je suis me fait peut-être envisager les choses du mauvais côté; je ne puis être tranquille que quand la fièvre et l'oppression seront passées.
A l'égard de ma santé, que V. M. a la bonté de me recommander, je prendrai la liberté de lui dire que, depuis la ceinture en haut, cela