<190> bien y contribuer par son secours et son assistance. Elle peut compter que je regarderai les généreux offices qu'elle aura la bonté d'employer en faveur d'un ministre dont j'estime infiniment le zèle et les services qu'il m'a rendus, comme une preuve agréable de son amitié pour moi. Je prie V. A. d'être entièrement persuadée d'un fidèle retour de reconnaissance de ma part, aussi bien que des sentiments de considération avec lesquels je suis à jamais,
Madame ma cousine,
de Votre Altesse
le très-affectionné cousin,
Federic.
2. A LA MÊME.
(Dittelstädt) 16 septembre 1757.
Madame,
Je n'oublierai jamais la journée d'hier,a qui a satisfait une juste envie que j'ai eue depuis longtemps de voir et d'entendre une princesse que toute l'Europe admire. Je ne m'étonne point, madame, que vous subjuguiez les cœurs; vous êtes certainement faite pour vous attirer l'estime et l'hommage de tous ceux qui ont le bonheur de vous connaître. Mais il m'est incompréhensible comment vous pouvez avoir des ennemis, et comment des peuples qui ne veulent point passer pour barbares peuvent avoir manqué si indignement au respect qu'ils vous doivent et aux considérations que l'on doit à tous les souverains.
a Voyez t. IV, p. 166; voyez aussi les Berlinische Nachrichten von Staats- und gelehrten Sachen, 1757, no 128, p. 513 et 514.