<192> soit pour la délivrance et le salut de l'Allemagne! La plus grande marque d'obéissance que je puisse vous donner consiste certainement dans l'usage que vous me prescrivez de faire de votre lettre. Je l'aurais conservée comme un monument de votre générosité et de votre fermeté; mais, madame, puisque vous en disposez autrement, vos ordres seront exécutés. Persuadé que, si l'on ne peut pas servir ses amis, il faut au moins éviter de leur nuire, que l'on peut être moins circonspect pour ses propres intérêts, mais qu'il faut être prudent et même timide pour ce qui peut les toucher, je suis avec la plus haute estime et la plus parfaite considération,



Madame,

de Votre Altesse
le très-fidèle et affectionné cousin,
Federic.

4. A LA MÊME.

Breslau, 2 janvier 1758.



Madame,

S'il y a quelque chose de flatteur pour moi dans le monde, c'est de mériter l'approbation d'une princesse, madame, de votre caractère. J'aurais désiré que nos avantagesa vous en eussent procuré de plus sensibles; mais à présent je ne désespère pas, s'il plaît à la fortune, de pouvoir vous rendre des services plus importants que par le passé. Daignez considérer, madame, la multitude d'ennemis qui m'ont empêché jusqu'ici de pouvoir former un projet suivi en un endroit. J'ai


a Les victoires de Rossbach et de Leuthen.