<194> ne m'en fait pas désespérer; et je me persuade que, nonobstant les apparences fâcheuses, elles se changeront, et prendront bientôt une face plus avantageuse. Je suis avec cette haute estime et l'amitié la plus sincère, que vous me connaissez,



Madame,

Votre très-bon et très-fidèle ami.

6. A LA MÊME.

Grüssau, 15 avril 1758.



Madame,

Il me semble que la situation de Votre Altesse a infiniment changé en mieux depuis que je n'ai eu le bonheur de la voir. Les Français sont au delà du Rhin, et cette poignée de troupes de l'Empire sera dissipée ainsi qu'un léger brouillard. Personne ne peut vous forcer, madame, à payer ni à faire ce que vous croyez ne point vous convenir, et, s'il y a eu quelque précipitation dans des temps où les crises étaient les plus violentes, il ne dépendra dans peu que de vous de vous soustraire à des mesures qui doivent répugner à votre façon de penser. Ce sont vos sentiments, c'est votre caractère généreux et cette façon de penser noble, qui m'ont rempli d'admirationa pour des qualités si rares dans tous les siècles et encore plus à présent que jamais.

Je suis avec la plus haute estime,



Madame,

Votre très-fidèle cousin et serviteur,
Federic.


a Le manuscrit offre ici une lacune qui nous a paru pouvoir être remplie par le mot d'admiration ou par quelque terme équivalent.