<234> cela est la suite de votre trop grande indulgence. Cependant je vous promets, madame, que je n'en abuserai jamais, et que personne n'est avec plus de reconnaissance ni avec une plus haute estime que,
Madame,
de Votre Altesse
le très-fidèle cousin, ami et serviteur,
Federic.
34. DE LA DUCHESSE LOUISE-DOROTHÉE DE SAXE-GOTHA.
Gotha, 13 décembre 1762.
Sire,
Je suis comblée des bontés de Votre Majesté. Que ne puis-je lui témoigner à quel point j'y suis sensible, et le désir ardent que je me sens à pouvoir faire des efforts pour me rendre digne de sa précieuse confiance! Que V. M., bien loin de regretter ce mot qu'elle a daigné me dire, me fasse la grâce de me montrer les moyens pour le rendre efficace. Je suis outrée du procédé inouï du ministère britannique; c'est respecter bien peu la dignité royale que de faire agir son maître contre la foi de ses engagements. Il est impossible que les choses en restent là sans qu'il s'ensuive les effets les plus funestes. Il me semble qu'il faudrait tenter tous les moyens que la prudence peut suggérer pour réconcilier à temps les deux plus grandes maisons protestantes qui sont en Allemagne, et de l'union desquelles dépend notre unique