<244> extrême. Punissez-moi, et prescrivez les bornes que vous jugerez convenables à mes indiscrétions. Ce sera une obligation de plus que je vous aurai d'avoir été réformé et corrigé par ma chère duchesse.
J'ai ici deux neveuxa auxquels je serais bien aise de faire faire connaissance avec mes respectables amis. Si vous ne le désapprouvez pas, ils passeront de leur cousine de Weimar, qu'ils iront voir, chez vous. Puissent-ils profiter de votre exemple et de tout ce qui vous met, madame, dans mon esprit, à cent piques au-dessus de toutes les impératrices de l'univers!
Daignez me conserver ces sentiments de bonté dont je suis si jaloux, en vous assurant, madame, que je ne perdrai aucune occasion en ma vie pour vous prouver la haute estime et la tendre amitié avec laquelle je suis,
Madame ma cousine,
de Votre Altesse
le fidèle cousin, ami et serviteur,
Federic.
40. A LA MÊME.
Leipzig, 31 janvier 1763.
Madame ma cousine,
Ce n'est pas assez que vous supportiez mes étourderies avec bonté; je vous prie, ma chère duchesse, d'étendre votre indulgence jusqu'à mes neveux. Ils auront la satisfaction de vous saluer. S'ils vous rendent
a Le Prince de Prusse et son frère, le prince Henri. Voyez t. VII, p. 46 et 47.