<248> ma chère duchesse, de la part que vous y prenez, et du plaisir que vous ressentirez en voyant finir tant de calamités qui, durant sept années, ont affligé l'Allemagne.
Je compte que mes neveux ont à présent l'avantage de jouir de votre présence et de profiter de vos entretiens. Je leur envie bien ce bonheur, mais je me console sur ce que je pourrai bien un jour avoir mon tour. Permettez-moi de m'en flatter, et rendez justice à l'admiration, l'attachement et la haute estime avec laquelle je suis,
Madame ma cousine,
de Votre Altesse
le très-fidèle cousin et serviteur,
Federic.
42. A LA MÊME.
Leipzig, 10 février 1763.
Madame ma cousine,
Mes neveux arrivent dans ce moment, enchantés de la réception que vous avez bien voulu leur faire. Ils pensent, ma chère duchesse, sur votre sujet tout comme leur oncle et comme tous ceux qui ont eu le bonheur de vous approcher. Ils m'ont fait participer d'une partie de la joie qu'ils ont eue de vous saluer, en me rendant la lettre que vous avez bien voulu m'écrire. C'est un entretien factice dont je jouis, et qui me console de ne pouvoir, madame, vous voir ni vous entendre. J'ai reçu en même temps la lettre par laquelle vous daignez me marquer l'arrivée des jeunes gens. J'aurais été très-content qu'ils