<94> à Londres, le livre des Thermes de Palladio, et d'autres différents plans d'architecture, et je ne doute pas, Sire, que V. M. ne les ait incessamment. M. de Maupertuis me mande que, malgré la belle saison, il n'y a aucun changement en bien touchant sa santé. Il souhaiterait que je fisse un tour à Berlin, et j'espère que V. M. voudra bien que j'y aille voir un homme dont la cendre serait honorée des larmes de V. M.

Si V. M. daignait réfléchir pendant trois ou quatre minutes sur le sujet de l'operetta, nous serions sûrs, Sire, d'avoir deux heures d'un spectacle charmant. Je prendrais avec moi le canevas, et je ferais de mon mieux, Sire, pour que le poëte remplisse les vues de V. M., et que sa viole se monte au ton de la lyre. Je suis avec le plus profond respect, etc.

76. DU MÊME.

(Berlin) 20 avril 1752.

Voici le chef-d'œuvre du poëte lauréat,a que j'ai l'honneur, Sire, d'envoyer à V. M. Rien n'est comparable à sa célérité, si ce n'est sa docilité.

Le cardinal Quirini, qui a refusé une somme à Rome, et l'a cédée à Benoît XIII, ne saurait, Sire, refuser l'honneur de l'inscription que V. M. veut bien lui accorder à Berlin. Il en rend à V. M. les plus humbles grâces, et m'a déjà remis une partie de l'argent nécessaire à l'achèvement de la façade de l'église.


a Villati (voyez ci-dessus, p. 71, 81 et 82), mort le 9 juillet 1752. Le chef-d'œuvre mentionné ci -dessus est l'opérette Il Giudizio di Paride.