70. AU COMTE ALGAROTTI.
Potsdam, 6 août 1751.
J'ai reçu votre lettre du 4 de ce mois. Je trouve fort bon que vous fassiez venir de Rome ces dessins du palais Pitti, et de Venise le nouveau Palladio; c'est un soin dont je vous suis obligé. Je placerai volontiers ces ouvrages dans ma bibliothèque. Tout ce qui est bon a chez moi droit de bourgeoisie, et vous savez que je n'ai là-dessus de préjugés ni pour les pays, ni pour les auteurs. Vous pouvez au reste demeurer quelques jours à Berlin, suivant la permission que vous<91> m'en demandez. Sur ce, je prie Dieu qu'il vous ait en sa sainte et digne garde.