<135> faudra que vous régliez préalablement cet article avec les héritiers du prince, d'autant plus que le capital mentionné sera également assuré à vos héritiers futurs, comme vous aurez occasion de vous en convaincre par mon ordre émané à ce sujet au ministre d'État de Danckelman.
Je souhaite sincèrement vous voir jouir de ce bénéfice au moins autant d'années que le feu maréchal de Grumbkow en a joui. Sur ce, etc.
14. DU BARON DE L. M. FOUQUÉ.
Löwenberg, 27 avril 1760.
Sire,
Il semble, Sire, que vous ayez pris à tâche de me rendre opulemment riche malgré le peu de penchant que j'y porte, et, pour comble d'embarras, vous me faites ecclésiastique. Je m'acquitterai aussi mal des fonctions de cette charge que du rôle d'Arbate,a si je dois y officier. Cependant je m'en console; pourvu que j'aie la satisfaction de remplir vos idées pendant la guerre, et que vous y soyez heureux, Sire, j'y sacrifierais volontiers le prévôt, le chapitre, et ma vie. Je suis, etc.
Je ne suis nullement embarrassé pour la restitution des douze mille écus, Sire; vous y avez trop bien pourvu.
a Personnage de la tragédie de Mithridate, de Racine. Ce passage est une allusion aux représentations théâtrales qui faisaient partie des plaisirs de Frédéric pendant son séjour à Rheinsberg, en 1736. Voyez le Journal secret du baron de Seckendorff. A Tubingue, 1811, p. 159 et 160. Voyez aussi t. XVI, p. 368.