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17. AU MÊME.

(Sans-Souci) 21 juillet 1763.

Je vous envoie, mon cher ami, ce service si longtemps attendu, qui est enfin fini. Je souhaite que vous vous en serviez de longues années à votre grand contentement.

Mandez-moi, je vous prie, comme va votre santé; j'ai grande envie de vous envoyer Cothenius,a pour que vous vous serviez de vrais remèdes, et non de drogues qui ne vous font rien. J'attends sur cela votre réponse, en vous assurant de ma sincère et parfaite amitié. Adieu.

18. DU BARON DE L. M. FOUQUÉ.

Brandebourg, 25 juillet 1763.



Sire,

Je n'ai rien perdu pour avoir attendu. Bien loin de là, vos bontés, vos bienfaits, joints à la beauté et à la magnificence du service d'argent que V. M. vient de m'envoyer, surpassent de beaucoup mon attente.

Cent fois je fais réflexion et me dis : Pourquoi et par quel motif ce grand homme roi, ce cher et digne prince me comble-t-il de tant de grâces, et, plus que tout cela, m'honore-t-il depuis plus de trente ans d'une constante amitié?b Pardonnez l'expression, Sire, mais je


a Médecin du Roi. Voyez t. XIII, p. 34, et t. XIX, p. 38.

b Ces deux mots font peut-être allusion au nom de Constant que Frédéric portait comme chevalier de l'ordre de Bayard, qu'il avait institué à Rheinsberg et dont Fouqué était grand maître. Voyez ci-dessus, p. 126.