52. DU BARON DE L. M. FOUQUÉ.
Brandebourg, 19 septembre 1765.
Sire,
On vient de me rendre le flacon de baume de la Mecque que Votre Majesté me fait la grâce de m'envoyer. Jamais prince au monde n'a pris plus de soins pour son serviteur que V. M. pour ma santé. Ce qui vous distingue, Sire, des autres princes, c'est que vous faites tant de bien à un homme qui ne peut par le moindre service vous en témoigner sa reconnaissance. Quel sort, Sire, de ne pouvoir répondre à tant de bontés que par les sentiments de l'attachement inviolable et de la fidélité avec laquelle je serai jusqu'au dernier moment de ma vie, etc.
53. AU BARON DE L. M. FOUQUÉ.
Le 31 décembre 1765.
Bon jour et bon an, mon cher ami. Je vous envoie un présent de vieillard à vieillard : une chaise commode que vous pouvez trousser et baisser selon votre fantaisie, du vrai baume de la Mecque pour restaurer vos forces, et des breloques de ma manufacture de porcelaine pour vous amuser. Quand je vous verrai, l'été, à Potsdam, je vous ferai quelque galanterie plus solide. En attendant, je fais, mon cher ami, des vœux pour votre santé, vous assurant que personne n'y prend plus de part que votre ancien et fidèle ami.