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109. AU BARON DE L. M. FOUQUÉ.

(24 septembre 1771.)

Je suis bien aise, mon cher ami, que les fruits vous aient été agréables. C'était à cette intention qu'ils vous ont été envoyés, et encore parce que j'ai supposé que Brandebourg n'en fournirait pas beaucoup cette année. Je reviens de la Silésie, où j'ai trouvé beaucoup d'ouvrage achevé, mais où il reste cependant encore bien des choses à faire.

Votre régiment commence à devenir beau, mais je ne vous en parle point, parce que, dans l'état d'infirmité où vous vous trouvez, cela vous causerait des regrets qu'il faut vous épargner.

Adieu, mon cher ami; ménagez bien votre santé, aimez-moi toujours, et soyez persuadé que, comme de tous vos amis je suis le plus ancien, j'en suis aussi le plus fidèle.

110. AU MÊME.

Potsdam, 5 septembre 1773.

La lettre de félicitation que vous venez de m'écrire sur mon heureux retour de la Silésie m'a été d'autant plus agréable, qu'elle m'est une marque assurée de la continuation de votre attachement pour moi. Recevez-en ici mes sincères remercîments et les vœux que je fais en même temps pour votre conservation, en priant Dieu, etc.

aJe souhaiterais, mon cher ami, que vous fussiez en situation que je pusse vous embrasser chez moi.


a De la main du Roi.