5. AU MÊME.
Potsdam, 29 novembre 1764.
Monsieur le comte de Hoditz, je ressens sensiblement les témoignages de votre attachement, que vous venez de me renouveler par votre lettre du 19 de ce mois, à l'occasion de la mort de votre frère. Je vous en fais mon compliment sincère de condoléance; mais ce que vous me marquez de la bonne succession que vous recueillez par cet événement m'est d'ailleurs un motif de vous en féliciter, puisque cela vous doit soulager, et réparer les pertes que vous avez essuyées par les malheurs de la guerre passée. Je ne saurais qu'applaudir au parti que vous avez pris judicieusement de jouir dorénavant de la vie si bien que possible. Par une suite des sentiments que j'ai pour vous, mes vœux sont que vous en profitiez jusqu'à l'âge le plus reculé, et vous devez être assuré de la part que je prends toujours à ce qui vous regarde. Recevez, au surplus, mes remercîments de la galanterie que vous m'avez faite par m'envoyer ces bons faisans que vous avez joints à votre lettre comme les premiers de votre nouvelle acquisition, et qui m'ont été agréables. Soyez persuadé, au reste, que ce sera toujours avec plaisir que je verrai les occasions de vous marquer mon estime. Sur ce, etc.
aJ'espère, mon cher comte, que votre succession vous mettra assez à l'aise pour pouvoir entreprendre un jour un certain voyage.
a De la main du Roi.