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8. AU MÊME.

Potsdam, 20 avril 1766.

J'ai reçu, monsieur le comte de Hoditz, la lettre de condoléance que vous m'écrivez sur la chétive conduite de l'évêque de Breslau,a et je ne saurais vous cacher que je suis bien aise de sa désertion, et que je serais véritablement fâché de le ravoir. Pour ce qui est de son frère, dont vous me parlez, il y a longtemps qu'il a fait banqueroute, et je suppose que le lieu où pourra se tenir son frère lui sera très-indifférent, pourvu qu'il puisse se flatter d'en recevoir de l'argent. Sur ce, etc.

bVous vous ressouvenez que Judas était un des douze qui trahit un certain Juif. Faut-il s'étonner qu'une cervelle légère comme celle de Schaffgotsch veuille me traiter de même? Mais il en sera cette fois pour sa peine; le temporel de cet homme vaut mieux que ce qu'il prétend avoir de spirituel.

9. AU MÊME.

Potsdam, 27 juillet 1766.

Monsieur le comte de Hoditz, j'ai reçu votre lettre du 21 de ce mois. Je suis bien aise que, selon que vous me le marquez, vous ayez vu l'Empereur. Je vous conserve d'ailleurs une parfaite reconnaissance


a Le comte de Schaffgotsch. Voyez t. XIX, p. 430.

b De la main du Roi.