23. AU MÊME.
Potsdam, 6 mai 1770.
Monsieur le comte de Hoditz, votre lettre du 29 avril dernier m'a enchanté. Le cœur a son langage, comme l'esprit a le sien; mais, en fait de sentiments, le premier est beaucoup plus énergique. Je viens d'en faire une nouvelle expérience très-agréable par la lecture de votre lettre. Tout y respire les sentiments d'un cœur qui m'est entièrement dévoué. Mais j'en fais aussi tout le cas qu'il mérite, et il y a longtemps qu'il vous a concilié toute mon estime et toute mon affection. L'une et l'autre est tout aussi tendre que l'intérêt que vous avez pris à mon rétablissement, et que vous venez de m'exprimer d'une manière bien flatteuse; et il ne me reste à désirer que d'avoir des occasions bien fréquentes de vous en donner des preuves agréables et convaincantes. Je me réserve de vous en dire davantage lorsque j'aurai le plaisir de vous revoir.
En attendant, je vous sais gré du tableau que vous m'avez fait du grand écuyer comte de Dietrichstein. Il a augmenté de beaucoup le désir que j'ai de revoir une personne d'un mérite aussi distingué. Sur ce, etc.
24. AU MÊME.
Potsdam, 8 juillet 1770.
J'ai reçu, monsieur le comte de Hoditz, la lettre que vous m'avez bien voulu écrire le 1er de ce mois, et, très-sensible à toutes les marques d'affection et d'attachement dont elle est remplie envers