<263> combien je vous aime et estime, et combien vous méritez de l'être par l'attachement que vous avez pour moi, ne laissent pas que d'être autant sensibles à votre bon souvenir qu'elles sont fâchées que votre santé réponde si peu au désir qu'elles auraient de vous voir ici. Cependant je me flatte que le proverbe qui dit : Quod differtur non aufertur, dira vrai à votre égard; au moins je le souhaite d'aussi bon cœur que je prie Dieu, etc.
46. AU MÊME.
Potsdam, 5 août 1772.
On ne vous a point dit vrai, cher comte, quand, selon votre lettre du 31 juillet dernier, on vous a voulu faire accroire que je ne viendrais pas cette année à Neisse. J'y viendrai, croyez-m'en, et m'y arrêterai comme de coutume; mais ce qu'il y a pourtant de vrai, et que je regrette beaucoup, c'est que j'y trouverai tant d'occupations, qu'il ne me restera guère de temps à donner à mes amis. Cependant je me réjouis d'avance de vous y voir et, comme j'espère, en parfaite santé; au moins je le souhaite d'aussi bon cœur que je prie Dieu, etc.
47. AU MÊME.
Wenig-Mohnau, 31 août 1772.
Monsieur le comte de Hoditz, ce sont les sentiments d'amitié et d'attachement que vous avez pour moi qui vous ont dicté la lettre que