61. AU MÊME.
Potsdam, 19 juin 1775.
Monsieur le comte de Hoditz, le détail de vos embarras domestiques m'a fait une peine infinie, et il est tout naturel qu'il ait excité en moi le désir ardent d'être à même de vous en délivrer. Jusqu'ici je ne vois pas comment satisfaire un désir aussi conforme à mes sentiments pour vous. Cette idée m'occupera cependant toujours, et je vous prie d'attendre mon arrivée en Silésie. Peut-être alors pourrai-je vous soulager et contribuer au rétablissement de votre bonheur et prospérité. Sur ce, etc.
62. AU MÊME.
Potsdam, 17 septembre 1775.
Monsieur le comte de Hoditz, s'il y a du plaisir à faire des heureux, ce plaisir devient plus sensible encore par les sentiments de reconnaissance de ceux qui sont les objets de nos soins empressés et affectueux; et c'est précisément le cas où je me trouve, mon cher comte, par tout ce que vous me dites de poli et d'obligeant dans votre lettre du 8 de ce mois. Sans attribuer à mes petits secours tout le mérite que vous leur donnez, je vous prie de les regarder comme un mémorial de tout ce que je sens pour vous, et de tout ce que je suis disposé à faire pour répandre sur votre asile ici tous les agréments et toutes les douceurs dont vous aurez besoin pour couler des jours tranquilles et heureux. Sur ce, etc.