5. AU MÊME.
Hermsdorf, 26 août 1744.a
Les occasions de vous faire plaisir, mon cher Pöllnitz, m'en ont toujours beaucoup fait à moi-même, et je les embrasserai volontiers toutes les fois qu'elles se présenteront, non pas pour m'attirer vos remercîments, mais par la satisfaction que je trouve à vous obliger. J'en aurai une singulière d'apprendre votre retour à Berlin, et qu'une situation tranquille succède, monsieur, aux chagrins que vous avez essuyés. Je m'y intéresserai véritablement, étant à jamais, bien sincèrement, mon cher Pöllnitz, votre adonné ami.
6. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE PODEWILS.
Berlin, 30 janvier 1745.
J'ai reçu, avec votre billet du 28 de ce mois, la lettre apologétique par laquelle le baron de Pöllnitz tâche à donner quelque tour à la vilaine pièce qu'il a jouée au marchand Martini, à Paris. Je sais ce que j'en dois croire. Mais, ayant pardonné audit Pöllnitz les sottises passées qu'il a faites, je lui passerai encore celle-là, à condition qu'il tâche de satisfaire ce marchand, et qu'il se garde bien de commettre plus de pareils forfaits et avanies, que je ne lui pardonnerai plus, si jamais il y revient, et dont il sentira alors tout le poids de mon indignation. Et sur cela, etc.
a Cette date est inexacte ou quant au lieu, ou quant au jour et à l'année. Frédéric n'était pas à Hermsdorf le 26 août 1744.