<II> encore à Jordan, le 24 juin 1742 : « J'ai reçu de Gresset une Épître charmante, dont je vous régalerai à mon retour. »

Gresset renouvela de temps en temps ses hommages au Roi, sans jamais venir les lui rendre en personne. On peut consulter là-dessus la lettre du marquis d'Argens à Frédéric, du 5 septembre 1747, t. XIX, p. 27, et celle de Gresset à d'Argens, du 26 septembre 1747,a que nous avons annexée à celles de Frédéric à Gresset. - Le Roi écrit à d'Alembert, le 4 décembre 1772 : « Lorsqu'un Fontenelle,b un Voltaire, un Mairan,c un Crébillonc encore, et même l'auteur de Vert-Vert,c composaient, c'était un plaisir d'apprendre des nouvelles de la France, qui étaient celles du Parnasse, etc. » Voyez enfin les lettres de Frédéric à Voltaire, du 28 mars 1738 et du 16 janvier 1773.

C'est à M. Louis du Bois, à Ménil-Durand, près de Livarot, département du Calvados, que nous devons les copies de nos six lettres, faites par lui « avec la plus scrupuleuse exactitude, » comme il nous le dit dans sa lettre du 3 mai 1844.

II. LETTRE DE FRÉDÉRIC A M. STEINBART. (16 mars 1770.)

Gotthilf-Samuel Steinbart, né à Züllichau le 21 septembre 1738, fut nommé, en 1762, chapelain de la maison des orphelins de sa ville natale; en 1766, conseiller du consistoire de la Nouvelle-Marche et directeur du Paedagogium de Züllichau; le 11 mars 1774, professeur ordinaire de philosophie et professeur extraordinaire de théologie à l'université de Francfort-sur-l'Oder. Ce ne fut que le 28 avril 1806 qu'il devint professeur ordinaire de théologie. Il mourut à Francfort le 3 février 1809.

Immédiatement après la publication de l'Essai sur l'amour-propre envisagé comme principe de morale,d M. Steinbart composa un ouvrage intitulé : Consi


a Nous avons copié sur l'autographe cette lettre de Gresset au marquis d'Argens.

b Voyez t. XVI, p. XIII, et 211-218.

c Voyez t. XI, p. 57 et 58, t. XVII, p. 32, et t. XIX, p. 20.

d Voyez t. IX, p. VI et VII, et 99-114.