4. A LA MÊME.
Potsdam, 20 juillet 1770.
Madame la comtesse de Skorzewska,
Je sens toute la vivacité de votre juste douleur à la vue de la maladie qui, selon votre lettre du 15 de ce mois, menace les jours de<21> votre époux. Épouse chérie, tendre mère, ces noms qui faisaient autrefois vos délices ne sauraient, dans ce moment terrible, qu'augmenter vos tourments. Je souhaiterais bien pouvoir y apporter quelque adoucissement; mais ma philosophie ne refuse pas à la nature ses droits respectables, et ne blâme pas les agitations dont votre cœur est déchiré. Tout ce qui me reste, c'est de partager votre affliction avec vous, de former des vœux pour la conservation de votre époux, et de vous renouveler les assurances que je ne discontinuerai jamais de vous accorder, et à vos enfants, ma bienveillance et protection royale. Sur ce, etc.