56. DU BARON DE L. M. FOUQUÉ.
Brandebourg, 9 janvier 1766.
Sire,
Je suis pénétré de toutes les bontés que vous me témoignez, au point que je ne puis en rendre les remercîments convenables, tant par rapport aux soins que V. M. prend de ma santé que pour celui qu'elle prend de mes intérêts. Ce dernier point m'engage à lui demander une nouvelle grâce. Sire, la voici. J'ai perdu à la prise de Glatz toutes mes obligations; il y en avait pour dix-huit mille cinq cents écus de votre Landschaft de Berlin, dont je joins ici la note. Je sup<164>plie V. M., pour la sûreté de ma famille, de vouloir m'en accorder de conformes aux premières, qui étaient soussignées de sa main.
Nous sommes autorisés, tant par la raison que par l'usage, de modérer le chagrin aussi bien que la joie. Conséquemment, Sire, V. M. peut sans scrupule jouir du carnaval et du masque.
Comme V. M. se porte bien à l'entrée de son année climatérique, je me flatte que sa santé sera de longue durée. Je suis, etc.