59. AU MÊME.

Berlin, 2 janvier 1775.

Monsieur le comte de Hoditz, si mon amitié et mes vœux suffisaient pour vous rendre votre première santé et force, il y a déjà longtemps que vous ne compteriez que des jours parfaitement sains, tranquilles et heureux. Mais, quelque vif et sincère que soit mon attachement pour vous, je ne saurais passer les bornes de l'humanité, et il faut que je me renferme dans ce qui dépend de moi et que le nouveau période que nous venons de commencer me fournit une occasion très-agréable d'observer. C'est de renouveler mes vœux ardents pour votre prompt et parfait rétablissement, pour votre bonheur et prospérité inaltérable, enfin pour tout ce qui peut vous rendre heureux et content. Vous faut-il des garants que tout ce que je viens de vous<272> dire part d'un cœur qui vous estime et qui vous aime? Le temps passé vous en fournira en abondance, tout comme je me flatte que vous en trouverez encore dans l'avenir. En attendant, je vous remercie de la petite pièce de la plume du comte de Lamberg,272-a et sur ce, etc.


272-a Le Mémorial d'un mondain, par M. le comte Max. Lamberg, C. de LL. MM. II. RR. AA. Au Cap-Corse, 1774. L'auteur y fait mention de Frédéric, p. 14 et 54. Le comte de Hoditz avait aussi recommandé à Frédéric, le 2 ou le 3 septembre 1770, lors de son séjour à Rosswalde, la comédie allemande du baron d'Ayrenhoff intitulée Der Postzug. Voyez t. VII, p. 109.