<X> lettres de Voltaire manquent dans l'édition Beuchot. Nous avons suppléé d'après l'édition de Kehl aux petites omissions que présente le beau travail de M. Beuchot, par exemple dans les lettres de Voltaire, du 21 novembre 1770 et du 15 février 1771. La lettre de Voltaire, du 31 juillet 1772, placée sous la fausse date du 2 mai 1767, était également incomplète. Enfin, nous avons mieux classé quelques lettres de Voltaire qui étaient sans date.
Les six lettres de Frédéric que nous publions pour la première fois, et les suppléments tirés des éditions de Bâle (dix lettres), de Berlin (trente-deux lettres), et de M. Beuchot (une lettre), ajoutés aux deux cent cinquante et une de l'édition de Kehl, donnent la somme de trois cents lettres de Frédéric; et nos quinze nouvelles lettres de Voltaire, ajoutées aux deux cent cinquante-cinq de l'édition de M. Beuchot, font en tout deux cent soixante-dix lettres de Voltaire.
Notre édition de la correspondance de Frédéric avec Voltaire, qui renferme la somme totale de cinq cent soixante-dix lettres, forme trois volumes : le t. Ier contient soixante-neuf lettres de Frédéric et cinquante-cinq de Voltaire, nos 1-124, du 8 août 1736 jusqu'à l'avénement de Frédéric; le t. II, quatre-vingt-huit lettres de Frédéric et cent dix-huit de Voltaire, nos 125-330, depuis l'avénement jusqu'au moment où Voltaire quitta Berlin, en 1753; le t. III est formé de cent quarante-trois lettres de Frédéric et de quatre-vingt-dix-sept de Voltaire, nos 331-570, de 1754 jusqu'à la mort du célèbre écrivain français, en 1778.
Ainsi notre édition de cette correspondance est la plus complète qui existe. Elle est aussi la plus exacte, grâce aux passages restitués et aux variantes placées sous le texte. Enfin, cet Avertissement même, en déclarant que la publication de Kehl est notre source principale pour les lettres de Frédéric, en mettant l'édition de M. Beuchot sur la même ligne pour les lettres de Voltaire, et en montrant que nous les avons enrichies toutes deux d'additions et de variantes, établit l'authenticité de chaque lettre, et met le public à même de contrôler toute notre collection.
Nous ne pouvons cependant pas dire que ce recueil soit absolument complet; car, en lisant la suite des lettres et des réponses, nous nous apercevons facilement