En massacrant ses chers parents
D'une main peu respectueuse.
Une princesse en son printemps,
Qui surtout n'aurait rien à faire,
Pourrait avoir, par passe-temps,
A ses pieds un ou deux amants,
Et les tromper avec mystère;
Mais la fille d'Agamemnon
N'eut dans sa tète d'autre affaire
Que d'être digne de son nom,
Et de venger monsieur son père;
Et j'estime encor que son frère
Ne doit point être un Céladon;
Ce héros fort atrabilaire
N'était point né sur le Lignon.
Apprenez-moi, mon Apollon,
Si j'ai tort d'être si sévère,
Et lequel des deux doit vous plaire,
De Sophocle ou de Crébillon.
Sophocle peut avoir raison,
Et laisser des torts à Voltaire.
J'ai l'honneur, Sire, d'envoyer à V. M. les feuilles à mesure qu'elles sortent de chez l'imprimeur. Il faut bien que mon Apollon-Frédéric ait mes prémices bonnes ou mauvaises. J'ai pris la liberté de lui écrire par la voie de cet heureux d'Arnaud, qui verra mon Jéhovah prussien face à face, et à qui je porte la plus grande envie.
V. M. aura incessamment d'autres petites offrandes, malgré ma misère. Car, tout malingre que je suis, je sens que vous donnez de la santé à mon âme; vos rayons pénètrent jusqu'à moi, et me vivifient.
Voilà d'Arnaud à vos pieds! Qui sera à présent assez heureux pour envover à V. M. les livres nouveaux et les nouvelles sottises de notre pays? On m'a dit qu'on avait proposé un nommé Fréron. Permettez-moi, je vous en conjure, de représenter à V. M. qu'il faut, pour