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Qu'il ne se range à la raison;
Et la respectable nature,
Lorsqu'elle daigna travailler
A pétrir l'humaine figure,
Ne l'a pas faite pour penser.

Croyez-moi, c'est peine perdue
Que de prodiguer le bon sens
Et d'étaler des arguments
Aux bœufs qui traînent la charrue;
Mais de vaincre dans les combats
L'orgueil et ses fiers adversaires,
Et d'écraser dessous ses pas
Et les scorpions et les vipères,
Et de conquérir des États,
C'est ce qu'ont opéré nos pères,
Et ce qu'exécutent nos bras.

Laissez donc dans l'erreur profonde
L'esprit entêté de ce monde.
Eh! que m'importent ses travers,
Pourvu que j'entende vos vers,
Et qu'après le feu de la guerre,
La paix renaissant sur la terre,
Pallas vous conduise à Berlin.
Là, tantôt au sein de la ville
Goûtant le plus brillant destin,
Ou préférant le doux asile
De la campagne plus tranquille,
A l'ombre de nos étendards
Laissant reposer le fier Mars,
Nous jouirons, comme Epicure,
De la volupté la plus pure,
En laissant aux savants bavards
Leur physique et métaphysique,
A messieurs de la mécanique
Leur mouvement perpétuel,
Au calculateur éternel