<386> la force de votre génie, et par la connaissance que vous avez des hommes.
Vivez longtemps, Sire, et donnez de nouveaux exemples à la terre.
Des gazettes ont dit que Pöllnitz était mort; c'est dommage; cela me fait craindre pour mylord Marischal, qui vaut mieux que lui, et qui ne s'éloigne pas de son âge. Pour moi, je suis soutenu par les consolations que vous daignez me donner; et ma plus grande, en mourant, sera de songer que je vous laisse dans le monde, plein de vie et de gloire.
Je supplie V. M. de daigner me mander si je dois renvoyer Morival à Wésel, ou l'adresser à Potsdam.
Qu'elle daigne agréer mes remercîments, mon admiration et mon respect.
526. DU MÊME.
(Ferney) 3 août 1775.
Le Kain, dans vos jours de repos,
Vous donne une volupté pure.
On le prendrait pour un héros;
Vous les aimez même en peinture.
C'est ainsi qu'Achille enchanta
Les beaux jours de votre jeune âge.
Marc-Aurèle enfin l'emporta :
Chacun se plaît dans son image.
Le plus beau des spectacles, Sire, est de voir un grand homme, entouré de sa famille, quitter un moment tous les embarras du trône pour entendre des vers, et en faire, le moment d'après, de meilleurs