<457>Vous savez que je ne me suis jamais rendu garant du duc de Würtemberg; je le connais pour ce qu'il est; si vous croyez que mon intercession puisse vous être utile, j'écrirai volontiers à ce prince, quoique vous sachiez tout comme moi que, à l'exemple des grandes puissances, il a embrouillé le système de ses finances de telle sorte, que peut-être ses arrière-héritiers seront occupés à payer ses dettes. J'attends votre réponse sur cet article.
Je pars pour la Silésie, où je m'occuperai de la justice, qui veut être veillée et surveillée; j'aurai des arrangements de finance à prendre, des défrichements à examiner, des affaires de commerce à décider, des troupes à voir, et des malheureux à soulager; je ne pourrai finir ma tournée que vers le 4 ou 5 du mois prochain, vers lequel temps je me flatte d'avoir votre réponse. Si ma lettre est courte, ne l'attribuez qu'au voyage que je dois faire. Il faudrait avoir le cerveau bien desséché et bien stérile pour manquer de matière quand on écrit à Voltaire, surtout quand on chérit ses ouvrages, et l'estime autant que le fait le Philosophe de Sans-Souci. Vale.
561. AU MÊME.
Potsdam, 5 septembre 1777.a
Vous aurez sûrement reçu à présent le prix destiné en Suisse à celui qui aura le mieux apprécié la justesse des punitions; mais il me semble que M. Beccariab n'a guère laissé à glaner après lui. Il n'y a qu'à s'en
a Le 4 septembre 1777. (Variante des Œuvres posthumes, t. IX, p. 348.)
b Voyez t. XVIII, p. 297.