<114> d'une pareille négociation, et quant à la liberté du commerce, utile en général, je conviens avec vous, Sire, qu'elle a ses modifications, et ne peut exclure les règlements de police que chaque État juge à propos de faire pour la consommation intérieure.

J'ose promettre, Sire, que vous serez content de cette façon de penser, et qu'un règlement salutaire aux deux États s'ensuivra bientôt. Quelle satisfaction pour moi, si je puis me flatter de l'avoir acheminée, si je vois que j'ai convaincu V. M. du désir que nous avons d'entretenir avec elle le meilleur voisinage! Ce sera bien le moyen de me procurer ces années heureuses que V. M. a la bonté de me souhaiter. Je la prie d'agréer de ma part des vœux également sincères. Jouissez, Sire, en parfaite santé de votre gloire et des fruits de vos travaux, et conservez vos sentiments d'amitié à celle qui sera constamment avec la plus haute considération, etc.

57. A L'ÉLECTRICE MARIE-ANTONIE DE SAXE.

Berlin, 7 janvier 1766.



Madame ma sœur,

Si la force de la vérité me fait publier quelque éloge de votre mérite, quand j'oublie, madame, que j'écris à V. A. R., je la prie de me le pardonner; c'est vouloir parler de géométrie sans y mêler les idées de surface, de profondeur et de calculs. Élevé dans les camps et dans le tumulte des armes, je n'y ai point appris l'art de déguiser mes pensées; la vérité naïve, la conscience intime de mes pensées, passent dans mes paroles, ainsi qu'au bout de ma plume. J'ai les cinquante ans bien passés; on ne se corrige pas à cet âge; ainsi, madame, j'ai