<272> V. A. R.; elle a la bonté de m'entretenir des merveilles de l'Italie ancienne, du plus beau climat de la nature, et d'un peuple qui, en tous les genres, a été l'exemple des nations, nos précepteurs et nos maîtres; et j'ai l'incongruité de l'entretenir de Lapons, de rennifères, et de sauvages qui, selon toutes les apparences, ne se déborderont plus pour subjuguer et inonder comme autrefois l'Europe. Mais, madame, j'ai le malheur d'être précisément entre la Laponie et l'Italie, de sorte que, à peu près, l'un m'est aussi voisin que l'autre. Quant à V. A. R., son nom s'est répandu dans tous les lieux qu'elle a honorés de sa présence; on l'a regardée partout, sur son passage, comme une divinité qui descendait du ciel pour tirer les Italiens de leur léthargie paralytique; et quant à moi, je vénère les traces de vos pas, madame, dans les endroits de mon habitation où vous avez daigné les imprimer, étant avec la plus haute estime et la plus parfaite considération, etc.
J'avoue à V. A. R. que je ne connais point cette comtesse de Solms dont elle daigne m'envoyer la lettre. Je ferai écrire à Breslau pour m'informer du status quo, et des raisons pour lesquelles on la chicane.
163. DE L'ÉLECTRICE MARIE-ANTONIE DE SAXE.
Wertheim, 26 octobre 1772.
Sire,
Je suis toujours dans cette patrie que j'aime encore davantage depuis que V. M. justifie mon attachement pour elle. J'y jouis tranquillement de toutes les réminiscences agréables qu'elle me présente, tandis que vous étendez la vôtre, Sire, et que vous créez un nouvel ordre