<295> longue postérité, issue de ce mariage, qui vous donne les noms de grand' mère et de bisaïeule, et qui s'élèveront comme des vignes à l'entour de votre table, selon l'expression de ces mêmes patriarches ou prophètes,a que je prends pour synonymes. V. A. R. badine en me faisant des excuses qu'elle demande mon concours avec la maison impériale pour l'abbaye d'Essen, que postule la princesse Cunégonde; vu, madame, l'empire que vous avez sur moi, vos demandes sont des ordres auxquels je ne sais qu'obéir. La princesse Cunégonde vous aura l'obligation de me les avoir donnés; et je me trouverai heureux, si, dans cette occasion comme en d'autres, je puis vous convaincre de la haute estime et de l'admiration avec laquelle je suis, etc.
179. DE L'ÉLECTRICE MARIE-ANTONIE DE SAXE.
Dresde, 4 avril 1774.
Sire,
Votre bonté pour moi ne se dément jamais; je la mérite peu, mais j'en connais le prix plus que personne. Qui sait mieux que V. M. redoubler le bienfait par la manière de l'accorder? J'ai dit à ma sœur Cunégonde ce que vous vouliez bien faire pour elle. Elle en est vivement touchée, et me prie de faire agréer à V. M. les humbles assurances d'une reconnaissance sans bornes. Parmi tous vos protégés, vous n'en aurez point qui désire plus qu'elle de se rendre digne de votre protection, tout comme, dans la foule innombrable de vos
a Psaume CXXVII, v. 3, selon la Vulgate. (Psaume CXXVIII, selon la traduction de Luther.)