<400>nostic, et je ne serai pas longtemps sans le voir accompli. Peu de temps passé dans cet état qui présente à vos yeux éblouis une riche et brillante perspective, vous vous sentirez entraîné par votre femme à échanger votre carrière actuelle contre celle de la campagne; vous demanderez votre congé, et, après l'avoir obtenu, vous enfouirez vos talents militaires et vos connaissances, qui vous frayeraient le chemin à des places distinguées dans mon armée. Tel sera votre sort; souvenez-vous que je vous l'ai prédit.
Sur ce, etc.
3. AU MÊME.
Potsdam, 3 août 1783.
Je ne saurais qu'applaudir infiniment à votre application dans mon service militaire. Vos remarques sur la guerre dans les montagnes, ainsi que votre plan d'attaque sur les quartiers autrichiens dans la dernière campagne, dans le cercle de Braunau, font voir que vous vous attachez à l'essentiel de l'art militaire, et que même vous avez fait des progrès sensibles dans cette science difficile. Je les ai reçus avec beaucoup de plaisir à la suite de votre lettre d'hier, et je suis bien aise de vous dire que je les ai parfaitement bien accueillis, ne doutant point que vous mériterez, par une application non interrompue, mes suffrages et mes bontés.
Sur ce, etc.