<629>duité que de travail; les émoluments en sont d'ailleurs très-peu de chose, et j'ajoute, les dégoûts et les désagréments assez grands dans les circonstances présentes, où la littérature est plus opprimée et plus persécutée parmi nous que jamais.
Je ne ferai point à V. M. le détail des traverses de tout genre que la philosophie et les lettres essuient; ce détail ne ferait que l'affliger, puisqu'elle ne peut y apporter de remède; elle se contente de protéger dans ses États les sciences et les arts, de gémir sur le sort qu'ils éprouvent ailleurs, et d'encourager par ses leçons et par son exemple ceux qui les cultivent. Au reste, pourquoi les sages se plaindraient-ils de leur sort? Ils liront le beau morceau qui commence le cinquième chant de votre poëme, sur le malheur commun à tous les états; ils jetteront les yeux sur tout ce qui les environne, et ils répéteront ce beau vers de V. M. :
C'est même joie, ou ce sont mêmes pleurs.aJe suis avec tous les sentiments de profond respect, de reconnaissance et d'admiration qui ne finiront qu'avec ma vie, etc.
113. DU MÊME.
Paris, 1er juin 1772.
Sire,
Un jeune militaire plein d'ardeur, d'esprit et de connaissances, nommé M. de Guibert, désire de mettre aux pieds de V. M. l'hommage que lui doivent tous les militaires et tous les philosophes. Il
a Voyez t. XIV, p. 252, et ci-dessus, p. 555.