<241>rent, si le repos de V. M. n'en souffre pas; car je ne lui souhaite plus que le repos. Et qu'a-t-elle besoin de gloire?
Cette planète ou comète qu'on voit au ciel depuis longtemps annonce peut-être de grands événements politiques. Malheureusement il n'est point du tout certain qu'elle soit comète; auquel cas, comme le sait très-bien V. M., elle n'aurait pas l'honneur d'annoncer même de la pluie ou du beau temps. Elle est véhémentement soupçonnée d'être une pauvre planète que sa petitesse et sa distance avaient tenue jusqu'ici dans l'obscurité; mais il faudra du temps encore pour que les astronomes puissent lui donner un état, et faire, comme on dit, sa maison.
En attendant, Sire, conservez-vous, daignez me continuer vos bontés, et recevoir l'hommage du profond respect avec lequel je serai jusqu'au tombeau, etc.
250. DU MÊME.
Paris, 8 mars 1782.
Sire,
Je me hâte de répondre par le courrier d'aujourd'hui à la dernière lettre que V. M. m'a fait l'honneur de m'écrire, et dans laquelle elle se plaint que j'aie eu la sottise de lui envoyer je ne sais quel mauvais livre de physique. Les reproches de V. M. seraient très-justes, Sire, si en effet je lui avais causé l'ennui de cette lecture; mais je n'en suis nullement coupable. Je n'ai pris la liberté d'envoyer à V. M. aucun ouvrage, bon ou mauvais; je connais ses intentions à ce sujet, et je suis très-exact à m'y conformer. Je n'imagine pas même qui a eu