<411> disposé que d'un des portraits qu'il avait reçus d'elle, en faveur de madame Destouches, la veuve de son père,a femme respectable qui, depuis l'enfance de M. d'Alembert, n'a cessé de lui donner des marques d amitié et de considération.
Je regarde les autres portraits comme un dépôt, dont je ferai l'usage que V. M. daignera me prescrire.
La raison, Sire, a fait en Europe, depuis quelques années, des pertes multipliées et très-difficiles à réparer. Il lui reste encore un appui bien honorable pour elle, et tous ceux qui s'intéressent à ses progrès font des vœux pour la conservation de V. M. Je suis, etc.
2. AU MARQUIS DE CONDORCET.
Potsdam, 6 avril 1785.
Autrefois M. d'Alembert m'a fait le plaisir de me procurer quelques bons sujets pour l'Académie des sciences; il vient de m'en manquer deux, et vous me rendriez un véritable service, si vous pouviez m'en procurer. L'un, c'est M. Thiébault, qui était grammairien et puriste. Je crois que l'abbé Beauzéeb serait le plus capable de le remplacer, s'il voulait accepter la place. Les appointements pris ensemble montent à douze cents rixdales, et le logement à part. L'autre qui nous a quittés, c'est M. Prévost, qui avait le département de la philosophie et des belles-lettres. Personne n'est plus capable que vous de trouver des sujets dignes de les remplacer. Cela ajouterait, s'il était possible,
a La mère de d'Alembert était madame de Tencin. Voyez t. XXIV, p. x et XI.
b Voyez t. XXIV, p. 469, 470 et 472.